La libre disposition de soi ou le droit de disposer de son corps est légitime. Et pourtant, dans l’intimité du corps, on distingue des inégalités entre les hommes et les femmes. En effet, on remarque que la libre disposition de soi repose sur deux caractéristiques qui se doivent d’être respectées. La première, qui garantit la libre disposition du corps et, la seconde, qui interdit à autrui d’y porter atteinte.
Nous mettrons donc l’accent dans cette rubrique “ton corps, ton choix” sur divers sujets qui touchent au corps de la femme et qui nous prouvent que des efforts sont encore à faire pour que les femmes disposent librement de leurs corps au même niveau que les hommes. Ainsi, nous traiterons de sujets tels que le harcèlement sexuel, les conditions d’accouchement, les menstruations et bien d’autres.
LES VIOLENCES OBSTÉTRICALES
“A ce jour, une seule différence subsiste, mais essentielle : ce sont les femmes qui portent les enfants et jamais les hommes.” Comme le dit Elisabeth Badinter, ce sont les femmes qui portent les enfants et par conséquent, qui accouchent. Depuis peu, le terme de “violences obstétricales” est naît. Ce phénomène touche énormément de femmes lors de leur accouchement, aussi bien en France qu’à l’étranger et remet en cause les droits des femmes durant l’enfantement.
FOCUS SUR LE TERME DE “VIOLENCES OBSTÉTRICALES”
Les violences obstétricales désignent tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente durant sa grossesse et son accouchement. Nombreuses sont ces femmes, enceintes ou sur le moment d’accoucher qui subissent des violences obstétricales et celles-ci sont nombreuses : épisiotomie(1), révision utérine (2), touchers vaginaux, déclenchements du bébé, césarienne “à vif”, non prise en charge des douleurs, attacher la femme durant l’accouchement, expression abdominale (3) …
Autant d’actes qui sont pratiqués auprès des femmes sans leur consentement et/ou non explicités. Alors que certaines définitions de ce phénomène ne mentionnent que les actes pratiqués, il ne faut pas oublier les aspects “psychologiques”. En effet, sont aussi considérés comme des violences obstétricales, les paroles blessantes, humiliations, propos déplacés, chantage moral…
LES VIOLENCES OBSTÉTRICALES EN FRANCE
En France, le terme de violences obstétricales apparaît dès l’année 2010, cependant c’est seulement depuis l’été 2017 que les violences obstétricales sont réellement évoquées par les médias en France. En effet, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a rédigé un rapport commandité auprès du Haut Conseil à l’Egalité. En France, de nombreuses données, notamment sur l’épisiotomie sont disponibles. Une enquête natale de 2010 a révélé que l’épisiotomie est pratiquée dans 27% des accouchements (contre 55% en 1998) et 47% des épisiotomies sont pratiquées chez les femmes qui accouchent de leur premier enfant, dont 85% sont réalisées sans le consentement de la femme.
LES VIOLENCES OBSTÉTRICALES À L’ÉTRANGER
À l’inverse de la France, le terme de violences obstétricales apparaît dès l’année 2000 notamment en Amérique du Sud où il y a des pays avant-gardiste comme le Venezuela ou l’Argentine. En effet, ces deux pays sont les seuls qui ont adopté une loi en 2007 contre les violences obstétricales, considérées comme une infraction pénale. Cependant on remarque des différences considérables en terme de données entre certains pays. Pour exemple, l’épisiotomie est pratiquée dans 50% des accouchements alors qu’au Danemark ce pourcentage ne dépasse pas les 7%.
DES CONSÉQUENCES SUR LE PLAN PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
Physiquement, les violences obstétricales provoquent de nombreuses conséquences. Nous pouvons citer les femmes qui deviennent incontinentes, ont un rectocèle (4), ont de grosses douleurs au bassin, à qui il arrive de boiter et autres conséquences physiques aussi nombreuses soient elles.
Psychologiquement, nous parlerons de naissances non respectées qui causent chez les femmes un traumatisme. En effet, 2 à 6% des femmes qui ont subi des violences obstétricales entrent par la suite dans un état de stress-post-traumatique, sans compter les autres effets psychologiques tels que la dépression etc.
QU’EN PENSENT LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ ?
“Les obstétriciens ne maltraitent pas leurs patientes” annonce Israël Nissant, président du Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français. Effectivement on constate un avis général des professionnels de la santé qui contestent le fait que les femmes puissent subirent des violences lors de l’accouchement. Pour exemple, il est dit que les femmes confondent les violences intrinsèques de l’enfantement avec celles des actes médicaux (sous-entendu que les violences obstétricales n’existeraient pas). De plus ils pensent que ce terme dénigre leur profession. De plus, le terme “violences” dans “violences obstétricales” introduit de suite la vision des parturientes et non des professionnels.
(1) : consiste à sectionner la muqueuse vaginale et les muscles superficiels du périnée afin d’agrandir l’orifice de la vulve et de faciliter l’expulsion du fœtus
(2) : vérification manuelle de la vacuité et l’intégrité de la cavité utérine
(3) : pratiquer une pression sur le fond de l’utérus afin d’accélérer l’expulsion du foetus
(4) : descente du rectum dans la vagin, suite au relâchement des muscles
SOURCES :
Marie accouche là, 2017.
http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr
Plateforme pour une naissance respectée, 2017.
http://www.naissancerespectee.be
Quand l’accouchement se vit dans la violence, Le Figaro, 2017.
http://grand-angle.lefigaro.fr/quand-laccouchement-se-vit-dans-la-violence
Des femmes témoignent de violences obstétricales durant leur accouchement, Mieux vivre autrement, 2017.
https://www.mieux-vivre-autrement.com/des-femmes-temoignent-des-violences-obstetricales-durant-leur-accouchement
LA MASTECTOMIE ET LE TATOUAGE
Étant le premier cancer touchant les femmes et le deuxième cancer le plus répandu dans le monde, nous avons choisi d’aborder dans cet article la mastectomie, résultat dans certains cas du cancer du sein.
Le cancer du sein est une maladie qui tue en moyenne 40 000 personnes par an. Environ 20 000 françaises sont concernées chaque année par une mastectomie, soit 40 % des femmes diagnostiquées.
D’UN POINT DE VUE MÉDICAL
La mastectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever le sein dans sa totalité, y compris l’auréole et le mamelon. On recense deux types de mastectomie : la mastectomie totale, c’est-à-dire la mastectomie simple, où en enlève tout et la mastectomie radicale modifiée. Cette dernière consiste à laisser les muscles en place, contrairement à la mastectomie simple. Cette technique permet de déterminer l’extension du cancer. La mastectomie est dans la plupart des cas accompagnée d’une reconstruction mammaire, cette dernière est également remboursée par l’assurance maladie.
On pratique la mastectomie dans différents cas. En effet, si la tumeur est trop importante par rapport à la taille du sein on ne peut pratiquer une chirurgie conservatrice. Les caractéristiques de la forme et l’endroit où elle se situe sont eux aussi déterminants. Enfin, la mastectomie est réalisée si plusieurs tumeurs sont constatées dans le même sein.
RECOUVRIR DES CICATRICES PHYSIQUES ET MORALES
Populaire aux États-Unis, le tatouage post-mastectomie tend à arriver progressivement en France. Ayant subies des traumatismes physiques mais également moraux, les « survivantes » trouvent une réappropriation de leur corps grâce au tatouage, retrouvent une confiance en elles. En effet la perte de leur poitrine peut s’apparenter pour certaines à une perte de leur féminité. Pour compenser cette perte la tatouage est devenu une solution pour beaucoup.
VERS UNE RECONNAISSANCE DU TATOUAGE
Dans son édition du mois d’octobre Inked, un magazine américain spécialisé dans le tatouage, a décidé de mettre en avant des survivantes du cancer. De plus, un hashtag #InkedForACause s’est également développé, mettant en avant des femmes affichant leurs tatouages post-mastectomie.
En France, Alexia Cassar est la première française à avoir ouvert un salon de tatouage 3D exclusivement dédié à la reconstruction mammaire. Soutenue par le milieu médical dont le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy et l’Institut Curie mais également par des anonymes à travers une campagne de dons réalisée sur KissKissBankBank, la jeune femme a pu ouvrir en septembre 2017 son salon, The Tétons Tattoo Shop.
SOURCES :
Tatouage et Cancer du Sein – Des tatouages pour aider les femmes après une mastectomie, UFunk, 2015.
http://www.ufunk.net/artistes/personal-ink-breast-cancer-tattoos/
Des survivantes du cancer du sein affichent les tatouages qui les ont aidées à se reconstruire…, AuFéminin, 2017.
http://www.aufeminin.com/news-societe/survivantes-cancer-du-sein-arborent-tatouages-magnifiques-s2392718.html
La mastectomie, la «double peine» du cancer du sein, Le Figaro, 2015.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/04/23/23643-mastectomie-double-peine-cancer-sein
PORTRAITS
ORLAN
UN ENGAGEMENT DE LONGUE DATE
Mireille Suzanne Francette Porte, plus connue sous le pseudonyme “ORLAN”, est une artiste plasticienne et féministe d’origine Française. Dès les années 1960, elle s’engage dans la cause féministe en s’interrogeant sur le statut du corps, en particulier celui des femmes et les violences qui s’y inscrivent. Elle dénonce également les pressions politiques, religieuses et sociales du statut du corps dans la société.
LE FÉMINISME DANS L’ART
Femme engagée mais également artiste reconnue pour pratiquer l’art corporel, elle défend sa cause à travers la peinture, la sculpture, la photographie, les images numériques, la biotechnologie et les performances qui en font son originalité. Parce qu’elle défend majoritairement le statut du corps des femmes, elle définira le sien comme “lieu de débat public” et n’hésitera pas à se mettre en scène. En effet, parmi ses nombreuses oeuvres pour défendre la liberté du corps des femmes et combattre les stéréotypes de la beauté, elle écrit le Manifeste de l’Art Charnel. Manifeste qui s’intéresse à la modification du corps par l’opération chirurgicale dans un contexte de “corps plaisir” et de liberté du corps et non dans une optique de modifier son corps pour entrer dans des “cases”. ORLAN appuie avec force son engagement pour le féminisme puisque entre 1990 et 1993, en cohérence avec son manifeste, elle réalise 7 opérations chirurgicales (pour exemple, des implants de silicone protubérants au-dessus des arcades sourcilières) pour montrer qu’il est possible de disposer librement de son corps et fuir les stéréotypes.
Provocation et originalité sont ses crédos pour faire avancer la cause des femmes.
SOURCES :
Orlan, Wikipédia, 2017.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Orlan
Orlan, 2017.
http://www.orlan.eu/bibliography/biography/
Orlan contre la tyrannie de la beauté, Paris Match, 2009.
http://www.parismatch.com/Culture/Art/Orlan-chirurgie-esthetique-143050
Il n’y a qu’un travail autonome qui puisse assurer à la femme une authentique autonomie.
Les femmes qui se battent depuis très longtemps pour obtenir leur totale liberté, ont encore aujourd’hui, des problèmes dans le monde du travail.
Les mentalités évoluent, les problèmes aussi. C’est pour cela que nous avons décidé de traiter de ce sujet. Nous pouvons voir qu’au-delà de certaines inégalités, il est encore difficile pour toutes femmes de décrocher un emploi si elle est en concurrence avec un homme.
LE PLAFOND DE VERRE
Expression remise au goût du jour par Hillary Clinton lors de son discours où elle concède sa défaite à l’élection présidentielle des États-Unis, le plafond de verre existe pourtant depuis des décennies. Zoom sur une expression pleine de sens.
QUELQUES PRÉCISIONS SUR LE PLAFOND DE VERRE
Inventé dans les années 70 par des sociologues féministes, le plafond de verre désigne un plafond invisible auquel se heurtent les femmes dans l’avancée de leur carrière ou dans l’accession à de hautes responsabilités. Il recouvre une réalité, parfois difficile à percevoir par quelqu’un qui n’y est pas confronté. Cependant, une simple étude de la part du journal Sciences Humaines nous montre en 2008, que seul 7,64% de femmes sont présentes dans les conseils d’administrations des entreprises du CAC 40. Moins d’une femme sur 10 fait partie d’un CA d’un grand groupe.
DANS LES FAITS
Si l’on regarde la théorie et les droits qui existent, les hommes et les femmes ont un accès égal aux études, cependant dans les faits, il n’en est rien. Dans notre société, l’idée seule de réussir est fondée sur le préjugé que l’égalité des chances est réelle et que le mérite permet de progresser. Néanmoins, des études nous prouvent que les femmes, les personnes victimes de racisation ou encore les personnes en situation de handicape (liste non-exhaustive) n’ont pas autant de facilité à trouver un emploi. L’expression de plafond de verre remet donc complètement en cause la conception selon laquelle le mérite détermine la promotion dans les organisations qui sont fondées sur ce principe (Jacqueline Laufer, 2003).
LA PERCEPTION DES COMPÉTENCES DES FEMMES
Une étude dirigée par Ann-Sophie de Pauw en 2016 nous donne des précisions. Sur un poste au contenu dense et très technique, une femme à 33% de chance de moins qu’un homme d’être, ne serait-ce qu’invitée à passer un entretien d’embauche. Ainsi, nous pouvons voir qu’il existe des doutes sur les compétences des femmes. Un poste à hautes responsabilités ne verra que rarement une femme à sa tête. Parfois même, si la femme a plus de diplômes et d’expérience que l’homme, elle ne sera toujours pas choisie.
La question que l’on pourrait se poser serait donc, quelles motivations amènent les recruteurs à choisir un homme, plutôt qu’une femme ?
SOURCES :
Plafond de verre, Wikipédia, 2017.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plafond_de_verre
Qu’est ce que le “plafond de verre” ?, Libération, 2016.
http://www.liberation.fr/planete/2016/11/10/qu-est-ce-que-le-plafond-de-verre_1527503
Comment elles ont réussi à briser leur plafond de verre, Le Monde, 2017.
http://www.lemonde.fr/campus/video/2017/11/20/comment-elles-ont-reussi-a-briser-leur-plafond-de-verre_5217630_4401467.html
PORTRAITS
CAROLINE DE HAAS
SON PARCOURS
Issue d’une famille dans laquelle son père et sa mère militent, elle se destine très naturellement à un militantisme (au sein d’Amnesty International au départ puis dans un syndicat étudiant où elle évolue comme trésorière).
Elle choisit aujourd’hui de choquer pour faire réagir dans un monde – politique – où il est dur pour une femme de se faire respecter. En créant Osez le Féminisme en juin 2009, Caroline de Haas ne s’attendait pas à avoir un tel « succès ».
SES OBJECTIFS
Dépoussiérer l’image du féminisme en créant une association jeune et dynamique, reprendre le flambeau d’un combat qui existe depuis des années.
Selon elle, c’est » en défendant les droits des femmes que l’on défend l’ensemble de la société » et elle ne s’en cache pas sur son compte Twitter qui récence près de 46 000 followers.
Comment faire ? En dénonçant, retweetant des textes ou des photos qui la choquent. En comptant la durée des prises de paroles des hommes et des femmes lors de réunions et en faire un récapitulatif. Mais surtout, en ne se laissant pas faire dans son propre domaine, la politique (issue de partis de gauche).
Voilà le crédo de Caroline de Haas, définie, par elle-même, de « poil à gratter » du gouvernement.
SOURCES :
Caroline de Haas, Wikipédia, 2017
https://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_De_Haas
Caroline de Haas, le féminisme nouvelle génération, Psychologies, 2011.
http://www.psychologies.com/Planete/Portraits-de-femmes/Portraits/Caroline-de-Haas-le-feminisme-nouvelle-generation
Qui est Caroline De Haas, à l’origine de la pétition contre la loi El Khomri?, Le Figaro, 2016.
http://www.lefigaro.fr/politique/2016/02/25/01002-20160225ARTFIG00259-qui-est-caroline-de-haas-a-l-origine-de-la-petition-contre-la-loi-el-khomri.php
PORTRAITS
HILLARY CLINTON
Hillary Clinton : un message d’espoir pour les femmes…
Hillary Clinton, aujourd’hui âgée de 70 ans, est une politicienne américaine. Celle-ci a notamment été première dame des Etats-Unis, sénatrice, secrétaire d’Etat puis, plus récemment, en 2016, candidate à la présidence où elle est évincée par Donald Trump.
Baignant dans le monde politique depuis de longues années, Hillary Clinton ne s’est jamais vraiment affirmée comme féministe, bien que voulant l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. En effet, les femmes étant déjà peu présentes à la tête d’un Etat, Hillary Clinton n’a jamais mis en avant son statut de femme pour attirer les électeurs.
Or, depuis 2016, lors de sa campagne électorale, Hillary Clinton a choisi de mettre en avant son statut de femme et son engagement. Elle se caractérise ainsi comme une vrai féministe. Effectivement, lors de cette dernière campagne elle met en avant la question des droits des femmes dans la société en appuyant notamment sur son envie de vouloir briser ce qu’on appelle le plafond de verre. Le 9 novembre 2016, suite aux élections, elle déclare dans un discours : “Nous n’avons toujours pas brisé ce plafond de verre, plus haut et plus dur. Mais un jour, quelqu’un le fera”.
Bien qu’ayant affirmé être une véritable féministe depuis peu, Hillary Clinton a oeuvré depuis de longues années pour la cause des femmes. Pour exemple, elle a notamment participé à la déconstruction des rôles genrés en s’appropriant des stéréotypes masculins, notamment dans des prises de décision concernant les guerres.
…pourtant controversé !
Le statut de femme féministe d’Hillary Clinton est controversé, notamment par la gente féminine féministe. En effet, comme il a été souvent dit lors de sa campagne électorale, madame Clinton a énormément mis en avant la question du plafond de verre. Ainsi, certaines personnes pensent qu’elle prône un “féminisme du plafond de verre”.
Mais là n’est pas le problème. Effectivement, Hillary Clinton est controversé dans son discours de “féministe du plafond de verre” car celui-ci s’adresserait à une population déjà privilégiée, aisée, à une élite. Certaines personnes disent même que son féminisme est opportuniste et aurait été une stratégie pour sa campagne présidentielle.
Les avis divergent mais il semblerait que Hillary Clinton n’ait pas convaincue tous les féministes…
SOURCES :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hillary_Clinton
http://www.rtl.fr/girls/identites/presidentielle-americaine-le-discours-feministe-d-hillary-clinton-pour-garder-espoir-victoire-trump-7785690743
http://www.lesinrocks.com/2016/09/04/actualite/hillary-clinton-feministe-11861245/
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/hillary-clinton-feministe-sans-ame_1841961.html
Vivre, c’est lutter contre ce qui empêche de vivre.
Dans un quotidien rythmé par la balance entre vie professionnelle et vie privée, une femme peut avoir du mal à se positionner.
Il est difficile d’être une femme dans une société qui ne la considère pas comme telle. Voilà pourquoi nous avons décidé de traiter de ce sujet, afin de rendre compte que la femme, n’a pas un quotidien évident.
CHARGE MENTALE, SURCOTÉ ?
Si l’on entend beaucoup parler de la charge mentale, il est difficile de connaître les limites exactes de celle-ci. Depuis mai dernier, les médias se sont emparés de cette manifestation sociale faisant suite notamment à la BD d’Emma intitulée Fallait demander. La charge mentale est devenue ainsi un enjeu important dans le combat des femmes pour l’égalité au sein des couples.
QU’EST CE QUE LA CHARGE MENTALE ?
Définit par la chercheuse Nicole Brais de l’Université de Laval de Quebec comme travail de gestion, d’organisation et de planification (..) ayant pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence (foyer, ndlr). Il s’agit donc ici de planifier, de gérer, de manager une maison pour que celle-ci fonctionne bien.
Cependant, si l’on regarde un peu plus en profondeur, nous pouvons voir que cette charge, générant une grande quantité de stress, concerne essentiellement les femmes. Selon une étude de l’INSEE réalisée en 2010, les femmes prennent en charge près de 65% des tâches domestiques et 71% des tâches parentales au sein des foyers.
Bien que ces taux tendent à baisser depuis les années 80, il est toujours difficile de voir une répartition égale des tâches au sein de foyers.
UN CHANGEMENT COMPLIQUÉ
S’il est difficile de connaître les limites de la charge mentale, celle-ci pourrait être éviter de par une prise de conscience des hommes. En effet, selon Emma, il est nécessaire que les hommes sortent de leur confort en proposant, de leur plein grès, de l’aide à leurs compagnes… Un changement conscient serait alors plus durable et concret. Cependant, sans être dupes, il faut savoir que ce sont des habitudes ancrées dans les mœurs depuis de nombreuses années et que le changement prendra du temps à se mettre complètement en place.
QUELLE INTERPRÉTATION ?
Dire aux femmes de déléguer semble la solution de facilité choisit par un grand nombre de journalistes ayant repris la BD d’Emma. Cependant, l’enjeu est plus fort que celui-ci. Il n’est pas seulement question de faire les choses mais de ne pas avoir le choix de les faire car sinon, elles ne seraient pas faites. Il s’agit en fait d’un travail d’équipe, un travail à faire à 2 sans pour autant avoir à demander systématiquement.
Soulignons également que lorsque nous parlons de tâches domestiques, tous les conseils que l’ont peut entendre sont à destination des femmes, la seule question serait donc : pourquoi ?
SOURCES :
La vraie charge mentale, c’est de ne pas avoir le choix, Huffington Post, 2017.
http://www.huffingtonpost.fr/eloise-g/la-vraie-charge-mentale-cest-de-ne-pas-avoir-le-choix_a_23225825
« En voyant des chaussettes sales par terre, j’ai pété les plombs », L’Obs, 2017.
http://tempsreel.nouvelobs.com/videos/v0v3ms.DGT/titiou-lecoq-en-voyant-des-chaussettes-sales-par-terre-j-ai-pete-les-plombs.html
Emma, 2017.
https://emmaclit.com
La « charge mentale », le syndrome des femmes épuisées « d’avoir à penser à tout », L’Express, 2017.
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-charge-mentale-le-syndrome-des-femmes-epuisees-d-avoir-a-penser-a-tout_1906874.html
HARCÈLEMENT DE RUE
Alors qu’il y a peu les langues se sont déliées au sujet du harcèlement sexuel en partie “grâce à” l’affaire Weintein, le harcèlement de rue a aussi été évoqué. Le réseau social Twitter qui a permis cette libération de la parole lors de l’affaire Weinstein est resté le réseau social majoritairement utilisé pour dénoncer, notamment, le harcèlement de rue qui est subit, quotidiennement, par de nombreuses personnes. Nous savons aujourd’hui que 82% des Françaises de moins de 17 ans ont été victimes de harcèlement de rue, alors revenons dessus dans cet article pour en savoir plus.
HARCÈLEMENT DE RUE, QUESACO ?
Comment définir le harcèlement de rue ? Selon le site stopharcelementderue le harcèlement de rue désigne “les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle”.
A l’international comme en France les statistiques concernant le harcèlement de rue sont alarmants. En effet, d’après des témoignages, plus de la moitié des insultes reçues par les femmes proviennent des hommes. Les transports en commun sont un lieu où toutes les femmes déclarent avoir été victimes au moins une fois de harcèlement sexistes et même 50% des femmes disent avoir changé de tenues par peur d’être interpellées ou harcelées.
DRAGUE VERSUS HARCÈLEMENT DE RUE : Où EST LA LIMITE ?
Qu’est-ce qui relève du harcèlement ? La drague “lourde” est-elle du harcèlement de rue qui ne dit pas son nom ? Complimenter, est-ce harceler ou draguer ? Insister, est-ce harceler ?
Où commence le harcèlement de rue ? Il est vrai que lorsqu’il s’agit de placer la frontière entre drague et harcèlement de rue la limite est parfois mince et difficile à définir. Alors pour que la drague ne se termine pas en harcèlement de rue voire en agression, voici un tableau “pédagogique” proposé par le collectif féministe “Paye ta shnek” qui tente de distinguer la drague du harcèlement de rue :
L’ETAT S’EN MÊLE
Comme le pense beaucoup de personnes, victimes ou non du harcèlement de rue, mais également Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, la question n’est plus de savoir s’il faut verbaliser le harcèlement de rue, mais plutôt de décider du montant de cette future contravention.
Ainsi, un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, auquel doit être intégré la verbalisation du harcèlement de rue, sera présenté le 7 mars 2018 en conseil des ministres.
Mais, à combien peut-on estimer cette contravention ? Marlène Schiappa a évoqué une “fourchette” allant de 90 à 750 euros.
SOURCES :
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/harcelement-de-rue-schiappa-table-sur-des-amendes-de-90-a-750-euros_1980243.html
http://www.europe1.fr/societe/ou-commence-le-harcelement-de-rue-3466160
http://www.lunion.fr/44493/article/2017-08-12/decryptage-le-fleau-du-harcelement-de-rue
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/harcelement-de-rue-une-notion-difficile-a-definir-et-compliquee-a-sanctionner_1953233.html
http://www.stopharcelementderue.org/quest-ce-que-le-harcelement-de-rue/
PORTRAITS
EMMA CLIT
UNE ARTISTE ENGAGÉE
Si elle a fait partie du collectif « Stop harcèlement de rue », elle s’auto considère aujourd’hui comme féministe et révolutionnaire. Son engagement réside dans l’information. Elle veut éveiller les consciences sur des sujets encore méconnus ou sous médiatisés.
En mars 2016, elle sort ses crayons pour la première fois, suite à une émission de France Culture où elle entend l’histoire de Mohammed, Egyptien, dont l’appartement a été démoli lors de l’assaut de St Denis (à Paris). Pour cela, elle ne « s’encombre pas des dessins », mais préfère amener son plus sur les textes, bien présents.
Maternité, sexualité, violence policière sont autant de thèmes qu’a choisit d’aborder Emma.
SON BEST-SELLER
Sa BD « Fallait demander » sortie en mai 2017. Dans ses dessins, elle dénonce le principe de charge mentale. Partagée sur Facebook, cette BD reçoit énormément de critiques positives et amène Emma sur le devant de la scène. C’est d’ailleurs quand elle traite de sujets qui s’éloignent de l’actualité que ses œuvres reçoivent le plus d’écho.
SOURCES :
Emma, 2017.
https://emmaclit.com
Qui est Emma, l’auteure de la BD sur la « charge mentale » des femmes ?, Nouvel Obs, 2017.
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20170522.OBS9754/qui-est-emma-l-auteure-de-la-bd-sur-la-charge-mentale-des-femmes.html
Emma, la dessinatrice féministe, star de Facebook, qui éveille les consciences, Huffington Post, 2017.
http://www.huffingtonpost.fr/2017/05/13/emma-la-dessinatrice-feministe-star-de-facebook-qui-eveille-l_a_22081154/
Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant.
Au cœur des débats en France mais surtout à l’étranger, la lutte pour les droits des femmes reste une bataille inachevée mais également méconnue dans certaines régions du monde. C’est pourquoi nous avons choisi de vous présenter ces inégalités dans notre culture mais aussi à l’étranger.
LA PRATIQUE DE L’EXCISION DANS LE MONDE
L’excision fait partie des mutilations sexuelles féminines (MSF) ou mutilations génitales féminines (MGF). Cette pratique consiste en une ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres.
LES RISQUES DE CETTE PRATIQUE
Tout d’abord cette pratique engendre des douleurs intenses. En effet, il s’agit ici de couper des tissus sensibles des organes génitaux. De plus, l’excision est très rarement pratiquée sous anesthésie. La cicatrisation peut également se révéler douloureuse en raison du suivi des soins précaire. Lors de la pratique on constate des saignements immédiats qui peuvent entraîner une véritable hémorragie. En raison des conditions d’hygiène précaires, l’utilisation du même instrument sur plusieurs filles par exemple, ces dernières sont sujettes à des infections pouvant mener à la stérilité et à des maladies comme le VIH.
Cette mutilation engendre aussi des complications obstétricales. On constate un taux de décès périnatal plus élevés chez les nouveau-nés dont la mère a subi une excision.
Les conséquences ne sont pas uniquement physiques mais également psychologiques. En effet la violence de la pratique laisse des séquelles sur les femmes ayant subies cette mutilation.
D’OÙ PROVIENT CETTE PRATIQUE ?
Il est important de noter que pour les adeptes de cette pratique, l’excision constitue une norme sociale. Ce principe explique donc pourquoi cette pratique persiste encore. Pour ces communautés, l’excision est une étape importante et nécessaire dans l’éducation d’une fille et lui garantie un avenir marital. Selon leurs croyances, cet acte garantirait le contrôle de la sexualité des jeunes femmes et empêcherait les relations adultérines.
Bien qu’aucun texte religieux ne mentionne cette pratique, l’excision est souvent ralliée à la religion en général.
OÙ EST-ELLE PRATIQUÉE ?
On recense aujourd’hui plus de 29 pays en Afrique et au Moyen-Orient pratiquant l’excision. Dans une moindre mesure, certaines communautés d’Asie et d’Amérique du Sud la pratique également. Enfin, on retrouve des cas au sein de la diaspora dans des pays où elle n’est pas traditionnellement pratiquée. En Afrique, une femme sur trois en a été victime.
SOURCES :
Excision parlons-ens !, 2017.
http://www.excisionparlonsen.org/excision-realite-des-pratiques/#
L’excision reste une pratique généralisée dans une quinzaine de pays d’Afrique, Le Monde, 2013.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/23/l-excision-reste-une-pratique-generalisee-dans-une-quinzaine-de-pays-d-afrique_3451442_3244.html
Causes et conséquences de la pratique de l’excision, Plan International, 2017.
https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-02-03-causes-et-consequences-de-la-pratique-de-lexcision
PORTRAITS
ASMA LAMRABET
Actuellement médecin biologiste, Asma Lamrabet est une femme musulmane originaire du Maroc, pays où la place des femmes dans la religion est encore aujourd’hui très controversée.
UN ENGAGEMENT SUR LE LONG TERME
De 2004 à 2007, elle a coordonné un groupe de recherche et de réflexion sur les femmes musulmanes et le dialogue interculturel au Maroc.
En plus de la médecine, Asma Lamrabet fut nommée présidente en 2008 du GIERFI (Groupe International d’Etudes et de Réflexion sur Femmes et Islam), à Barcelone.
Depuis 2011, elle dirige le centre des études féminines en Islam situé au Maroc où elle axe son travail sur la relecture des textes sacrés à partir d’une perspective féminine. Engagée sur la problématique des femmes dans l’Islam, Asma Lamrabet donne aujourd’hui des conférences à l’international.
DES CONVICTIONS RÉCOMPENSÉES
Auteure de plusieurs livres et articles, elle traite dans ces derniers du thème de l’Islam et des femmes en abordant notamment les mariages interreligieux, la question de l’héritage mais également de la réforme religieuse.
Pour son livre Femmes et hommes dans le Coran : quelle égalité ?, Asma Lamrabet a reçu un prix en Sciences Sociales décerné par l’Organisation de la Femme Arabe.
UNE VISION DE FÉMINISME ÉLARGIE
Dans ses écrits, l’auteure évoque l’existence de plusieurs types de féminisme chez les femmes musulmanes. En effet, selon leurs origines ethniques, les luttes prioritaires ne seront pas les mêmes. Elle parle également de la rupture persistante entre les féministes orientales et occidentales. De plus, ses travaux traitent principalement de l’interprétation des textes religieux faite par les hommes, et encouragent donc une lecture du Coran contextualisée à son interprétation. Enfin, Asma Lamrabet est également active concernant la séparation entre la politique et la religion, souvent assimilée à tort à l’athéisme.
SOURCES :
Asma Lamrabet, 2017.
http://www.asma-lamrabet.com
Islam et femmes : Asma Lamrabet pose les questions qui fâchent, HuffPost Maroc, 2017.
http://www.huffpostmaghreb.com/2017/02/08/islam-femmes-asma-lamrabet-pose-questions-qui-fachent_n_14639402.html
Asma Lamrabet : féministe musulmane de la troisième voie, Lallab Magazine, 2016.
http://www.lallab.org/asma-lamrabet/
PORTRAITS
MALALA YOUSAFZAI
Naît le 12 juillet 1997 au Pakistan, la jeune fille se fait connaître à onze ans seulement, lors d’une conférence de presse où elle accompagne son père dénonçant les talibans. Son père luttant également pour le droit à l’éducation, Malala est directement plongée dans le militantisme depuis son plus jeune âge.
Aussi elle choisi de suivre le mouvement en publiant sur un blog sous le pseudonyme Gul Makai, où elle raconte sa vie sous le régime des talibans. BBC va par la suite publier ce blog.
Elle sera par la suite récompensée en décembre 2011 du prix national de la jeunesse pour la paix, remis par le Premier ministre pakistanais.
UN MILITANTISME À RISQUES
Cependant, son implication ne lui a pas était que favorable. En effet la jeune femme a été menacée de mort à plusieurs reprises jusqu’au jour où elle fut visée par un attentat. Le 9 octobre 2012, alors qu’elle se rendait à l’école, son bus fut brusquement arrêté et des hommes masqués grimpent à l’intérieur. Après avoir demandé qui était Malala, la jeune femme fut prise pour cible et reçut une balle dans la tête. Après un rétablissement de quatre mois, Malala continue de militer activement. Pour sa sécurité, la jeune femme et sa famille partent en Angleterre vivre à Birmingham. Des extrémistes religieux ont lancé une campagne de diffamation à la suite de l’attaque dans le but de la discréditer.
Elle réalise un discours vibrant à l’ONU alors âgée de 16 ans autour de l’accès à la scolarité des jeunes filles et du climat politique qui règne dans son pays d’origine. Elle reçut par la suite d’autres prix pour son engagement comme le prix international des enfants pour la paix, le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, le prix Anna Politkovskaïa et le Prix Sakharov du Parlement européen.
UNE FIGURE EMBLÉMATIQUE À 20 ANS
En 2014, Malala reçoit le prix Nobel de la paix, faisant alors d’elle la plus jeune lauréate. Elle sortira à la suite son autobiographie s’intitulant « Moi, Malala je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans » où elle raconte son parcours et ses actions. La jeune femme aspire aujourd’hui à une carrière politique dans le but de « changer l’avenir » du Pakistan. Elle continue de travailler auprès de réfugiés et mène un voyage autour du monde, le « Girl Power Trip » afin d’encourager les jeunes filles à donner de leurs voix.
Enfin, la jeune femme est rentrée dans la prestigieuse université d’Oxford cette année, en octobre 2017.
SOURCES :
Malala Yousafzai veut rencontrer les militantes de demain, Madmoizelle, 2017.
http://www.madmoizelle.com/malala-yousafzai-girl-power-tour-765991
Malala Yousafzai, France Culture, 2016.
https://www.franceculture.fr/personne-malala-yousafzai
Malala Yousafzai, ELLE, 2017.
http://www.elle.fr/Personnalites/Malala-Yousafzai
Malala, l’insoumise, Le Monde, 2016.
http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/03/29/malala-l-insoumise_4891592_1655027.html
Malala Yousafzai, 2017.
https://www.malala.org
La publicité a le pouvoir de changer la manière dont on voit le monde et la manière dont on se voit.
La publicité et les médias en général utilisent l’image de la femme stéréotypée pour la plupart. La représentation est également minoritaire et le poids de la parole beaucoup moins important que celui des hommes. Nous illustrons donc dans cette partie ces inégalités dans le milieu de la culture et des médias, mais également les personnes qui se démarquent de par leur engagement sous plusieurs formes.
LES FEMMES ET LE RAP
Le rap, milieu largement masculin, est jugé comme porteur de textes banalisant la culture du viol, sexisme, homophobie. Pour autant le rap ne s’arrête pas là, est-il aujourd’hui possible de concilier cette discipline avec le féminisme ?
Avec 67 % des paroles assimilant la femme à un objet sexuel, on pourrait croire que concilier les deux milieux est impossible. Cependant, le rap n’est pas plus misogyne que les autres domaines musicaux. C’est même l’un des milieux les plus ouverts sur cette problématique.
Le sexisme dans le rap est plus visible à cause de son langage plus frontal que les autres styles de musique, ce qui va le rendre plus visible.
À la base le rap fait partie d’un mouvement artistique, culturel et politique qu’est le hip-hop, qui reste encore aujourd’hui l’un des mouvements les plus ouverts.
L’écoute en conscience est donc importante dans l’interprétation et la compréhension des textes.
LES RAPPEUSES EN FRANCE
Alors que la France est la deuxième consommatrice de rap au monde derrière les États-Unis, elle reste néanmoins un des seul pays n’ayant pas de superstar rappeuse. La raison de ce manque ? Tout d’abord la frilosité des labels, jugeant le style comme une niche trop difficile à exploiter. De plus, les producteurs cherchent à déstructurer le style et les paroles des artistes féminines, se retrouvant alors victimes de ces clichés misogynes.
À L’INTERNATIONAL
À l’étranger, notamment aux USA, la présence des femmes dans le rap est bien installée et on compte aujourd’hui un bon nombre de rappeuses à la renommée internationale et bien ancrées dans la culture populaire du pays.
Le rap est également à l’étranger utilisé comme moyen de lutte et d’expression par les femmes.
En Egypte, un groupe de femmes Bent al-Masarwa dénonce le harcèlement de rue, Phlow, elle, artiste nigériane encourage les femmes à donner de la voix là où sévit Boko Haram.
Pour ces femmes il est important de ne pas oublier que leur notoriété n’est pas sans danger.
SOURCES :
Pourquoi le rap français est-il aussi masculin ?, Les Inrockuptibles, 2016.
http://www.lesinrocks.com/2016/01/23/musique/pourquoi-le-rap-francais-est-aussi-masculin-11800340/
Madame Rap, 2017.
https://madamerap.com
Pourquoi je suis féministe et j’aime le rap, Le Huffington Post, 2016.
http://www.huffingtonpost.fr/eloise-bouton/pourquoi-je-suis-feministe-et-jaime-le-rap_b_10925046.html
Rap et féminisme : deux mondes vraiment irréconciliables ?, Greenroom, 2017.
http://www.greenroom.fr/119121-rap-et-feminisme-deux-mondes-vraiment-irreconciliables/
Pitié les mecs, arrêtez d’expliquer le rap aux filles, Noisey.
https://noisey.vice.com/fr/article/rq8qgw/hey-les-mecs-arretez-d-expliquer-le-rap-aux-filles
PORTRAITS
LA GLORIEUSE REBECCA AMSELLEM
L’ACTIVISME LITTÉRAIRE 2.0
Sensibilisée à l’école à travers sa propre expérience, la jeune femme plonge réellement dans la conscience féministe à travers ses lectures. En effet, c’est dans les écrits de Frida Kahlo par exemple que Rebecca fonde sa pensée activiste.
À travers les Glorieuses, la jeune femme nous donne approche plus littéraire des enjeux féministes que d’autres organisations plus « pratiques », organisant des rassemblements et actions concrètes par exemple. Elle se définit elle-même non pas comme une militante mais plutôt comme une activiste qui se bat différemment pour le féminisme. C’est dans ce but qu’a été créé la newsletter, afin de parler de sujets en décalés qui ne sont pas spécialement présentés dans les médias féministes.
LA NEWSLETTER PREND DE L’AMPLEUR
Avec aujourd’hui plus de 40 000 abonnés, les Glorieuses ne comptent pas s’arrêter là. À la suite de son développement, la newsletter a également créé une infographie qui répertorie toutes les associations féministes dans plusieurs secteurs. Les Glorieuses se sont également étendues en s’adressant à un nouveau public que sont les adolescentes avec la création des Petites Glo’ récemment. L’équipe compte par la suite se développer à l’international avec une version anglaise, Glorious, pour les anglophones. Enfin, les Glorieuses, ce ne sont pas que des femmes pour des femmes, en effet le lectorat est également composé de 15% d’hommes. Alors, abonnez-vous !
SOURCES :
Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, Fondation des Femmes, 2017.
https://fondationdesfemmes.org/rebecca-amsellem-fondatrice-glorieuses/
Elle a lancé les Glorieuses, une newsletter féministe, Cheek Magazine, 2016.
http://cheekmagazine.fr/societe/rebecca-amsellem-les-glorieuses-newsletter-feministe/
On a parlé féminisme avec Rebecca Amsellem, Les Inrockuptibles, 2016.
http://www.lesinrocks.com/2016/10/09/actualite/feminisme-selon-rebecca-amsellem-11870341/
Les Glorieuses, 2017.
https://lesglorieuses.fr